Mise à jour du 28.08.2012 par Flaburgan
Diaspora* devient un projet communautaire
Les fondateurs du réseau social open-source le relance en partageant leur pouvoir de décision
Il s'en est passé du chemin depuis que les quatre fondateurs de Diaspora* ont eu en 2010 l'idée de lancer ce projet. Il a fait naître beaucoup d'espoir dans une communauté demandeuse de respect de leur vie privée. Il a grandit, il a inspiré beaucoup (les "cercles" de Google+ notamment sont directement copiés des "aspects" de Diaspora*). Il évoluait vite et bien, dirigé par ses quatre fondateurs, jusqu'en Novembre 2011. A cette date funeste, on apprend le décès d'Ilya Zhitomirskiy, un des fondateurs.
Suite à cette nouvelle, plus rien ne va. Le projet est d'abord au point mort pendant quelques mois, ce qui est compréhensible à la vue des événements, et repart finalement avec plus que deux fondateurs.
Il suit alors une direction étrange. De moins en moins de propositions de développeurs sont mergées dans la branche principale, de nombreuses régressions apparaissent, et les nouvelles fonctionnalités (dont la "single view", vu en pleine écran d'un poste) sont loin de faire l’unanimité dans la communauté.
Finalement, plus aucune évolution ne semble apparaître pendant les mois de mai et juin 2012, et l'on découvre avec surprise mark.io, un nouveau site lancé en juillet par les deux fondateurs.
Celui-ci reprend de nombreuses parties de Diaspora mais est orienté "création de contenu" plus que simple partage. L'idée, très intéressante est de se dire que les réseaux sociaux actuels permettent le partage, pas la création.
Makr.io vient donc avec des outils pour remixer les images que l'on partage. Pour autant, voir les fondateurs travailler sur un autre projet alors que Diaspora* n'avance pas et reste très bogué fait gronder la communauté et ce, malgré la présentation de Makr.io comme une plateforme d'essai qui permettra de merger ensuite le tout dans Diaspora.
C'est finalement en ce début de semaine que les développeurs annoncent qu'ils vont arrêter de chapoter Diaspora* pour que la communauté lui fasse prendre la direction qu'elle souhaite. Ils n'arrêtent pas de coder pour le projet, loin de là, mais ce ne sera plus uniquement eux qui décideront si les propositions de code seront mergées ou non dans la branche master.
C'est Sean Tilley, jusqu'à présent charger de la communication, qui contrôlera l'organisation de la communauté. Une décision qui, nous n'en doutons pas, permettra de redonner le souffle qui commençait à manquer au projet.
Les fondateurs ont aussi choisi de ne plus limiter l'inscription au serveur qu'ils maintiennent. Joindiaspora.com ne nécessite donc plus d'invitation.
Source : L'annonce sur IRC, le billet de blog
Avez-vous essayer Diaspora*? Pensez-vous qu'il pourra devenir un concurrent viable à Facebook ?
Pensez-vous contribuer au projet maintenant qu'il est plus ouvert ?
Mise à jour du 24.11.2010 par Katleen
Diaspora lance sa version alpha privée, les premiers e-mails d'invitation partent aujourd'hui
Diaspora, le réseau social décentralisé qui veut s'opposer à Facebook, vient de lancer sa version Alpha. Celle-ci ne sera pas ouverte au public, mais uniquement disponible pour les personnes ayant la chance de recevoir une invitation.
Après une programmation chevronnée durant les derniers mois, l'interface utilisateur est désormais assez développée pour pouvoir être testée.
Et les premiers à pouvoir mettre leur souris sur le site sont qui y auront contribué.
Des invitations supplémentaires seront renvoyées chaque semaine.
Le service, qui mettra fortement en avant l'utilisation de listes, appelées "aspects", pour protéger ses informations personnelles "n'est pas parfait, mais la meilleure façon de l'améliorer est de le mettre dans les mains des utilisateurs et d'écouter attentivement leurs retours".
Egalement, cinq domaines seraient à améliorer, selon l'équipe de Diaspora : la sécurité, les APIs, la documentation, les mises à jour (qui ne seraient pas assez simples) et le code, qui est souhaité plus propre.
De quoi occuper encore un moment les développeurs du projet.
Source : Le blog de Diaspora
Pensez-vous que cet outsider déstabilisera Facebook ?
Avez-vous postulé pour rester cette version Alpha ?
Mise à jour du 15.09.2010 par Katleen
Le réseau social open-source Diaspora libère son code ce jour, avant un lancement au cours du mois d'octobre
Il y a quelques mois, nous vous parlions du projet Diaspora : un réseau social open-source, qui souhaitait proposer une alternative à Facebook. Depuis, quelques 200.000 dollars ont été récoltés pour son développement.
Les conditions de son lancement restaient un peu floues. Elles ont aujourd'hui été dévoilées par les créateurs du site, qui entrera en service pour tous (en version alpha) courant octobre.
Mais son code, qui est libéré ce jour, est bien avancé et Diaspora serait stable. Ses quatre co-fondateurs le décrivent comme «*un réseau distribué, dans lequel des ordinateurs séparés se connectent directement les uns aux autres, ce qui permet de se connecter sans mettre à mal sa vie privée*».
Pour eux, les machines sont des «*graines*» et seront en possession de l'utilisateur, qui les hébergera chez lui ou sur un serveur dédié (une version payante hébergée par les développeurs sera proposée sans publicité).
Une fois configurée, la «*graine*» récoltera vos informations : profil Facebook, tweets, etc.
Mais avec un seul mot d'ordre : un partage «*clair et contextuel*». C'est à dire que les données qui seront partagées le seront clairement, et avec différentes catégories de personnes (les amis, les proches, tout le Net, etc.). Une manière subtile de faire un pied de nez à Facebook et à ses paramètres de confidentialité qui ont fait couler beaucoup d'encre.
Les étudiants derrière le projet affirment cependant que son lancement ne sera qu'un début : «*cette première sortie sera le départ d'un grand projet sur le long terme, et non pas l'achèvement d'un simple projet d'été*», ont-ils conclu. A voir.
Source : Blog des créateurs de Diaspora
Facebook doit-il commencer à trembler ? Ou bien cet outsider n'a-t-il aucune chance de lui voler des parts de marché ?
Mise à jour du 02.09.2010 par Katleen
Peut-on avoir une vie privée sur Internet ? Quelles informations circulent vraiment sur la Toile, et pour quels risques ?
Pour vivre bien, vivons cachés. Ce vieil adage qui était autrefois très populaire, semble aujourd'hui totalement dépassé. Voir même, désuet.
Il n'y a qu'à voir, qui peut encore se targuer de ne voir aucune information le concernant apparaître lorsqu'il tappe ses nom et prénom dans Google ?
Nous avons tous, à différents niveaux, une présence numérique. Certains ont même une "vie" numérique.
L'adoption de masse des réseaux sociaux n'est plus à démontrer. Facebook a même dépassé les 500 millions de membres. Sans oublier ses concurrents, qui rassemblent également des millions de personnes : MySpace, Twitter, mais aussi les réseaux plus professionnels comme Viadeo ou LinkedIn.
Sans oublier les services annexes qui ont également lancé des polémiques, comme Google Street View et les images compromettantes qu'il a capturées (en plus de sniffer des données wi-fi).
Surtout que les écarts de conduite ne manquent pas :
- Facebook et MySpace ont récemment reconnu avoir partagé des noms d’utilisateurs avec leurs annonceurs.
- Le patron de Facebook semble avoir une position ambiguë sur les questions de vie privée : il ne “croit pas à la vie privée”. Il a de plus déclaré en janvier que la vie privée “n’est plus la norme”.
- Blizzard Entertainment, qui édite World of Warcraft, a déclenché la fureur de ses utilisateurs en juin : la société souhaitant en effet que les joueurs utilisent leur véritable identité. Blizzard avait en effet négocié un accord avec Facebook. L’entreprise a reculé après 50 000 commentaires sur son forum.
- Etc...
Jetez un oeil à la composition graphique suivante, très instructive sur le sujet :
Source : Owni
Lire aussi :
- Réseaux VPN : Le "safe Internet" est-il une utopie ? Comment surfer anonymement et échanger des données confidentielles aujourd'hui ?
Le nombre d'informations personnelles disponibles sur la toile ne fait qu'augmenter. Et la question que l'on peut se poser est : où cela s'arrêtera-t-il ?
Peut-on encore avoir une vie privée aujourd'hui, surtout lorsqu'on utilise fréquemment Internet ?
Quels sont les dangers des sites communautaires ?
Mise à jour du 24.05.2010 par Katleen
Le patron de Facebook s'excuse du "paquet d'erreurs" commises, tout en souhaitant poursuivre sa politique d'ouverture
Le patron de Facebook Mark Zuckerberg s'est exprimé publiquement hier soir à propos de la politique de plus en plus controversée de son site.
«Je sais que nous avons fait un paquet d'erreurs, mais mon espoir après tout ça c'est que notre service sera meilleur, et que les gens comprendront que nos intentions sont bien placées, et que nous réagissons aux réactions des gens pour qui nous travaillons.», a-t-il déclaré.
Une réponse au mécontentement grandissant des internautes sentant leurs informations personnelles menacées et pas assez protégées. Des pétitions appelant à se désinscrire du réseau social circulent de plus en plus largement sur la toile, et des projets concurrents se mettent en place, comme Diaspora. (voir plus bas, dans une news précédente)
Selon SearchEngineLand, les inscriptions sur Facebook se sont ralenties. Moins de nouveaux utilisateurs se laisseraient tenter par l'expérience, alors que l'image du site commence à se ternir.
Mark Zuckerberg annonce que les modifications qui seront bientôt apportées aux paramètres de confidentialité des utilisateurs seront expliquées en détail cette semaine ; ceci pour remédier à leur "manque de simplicité" qui serait la principale cause d'insatisfaction des gens.
«Vous contrôlez la façon dont vous voulez diffuser vos informations. Nous ne transmettons pas vos informations personnelles aux personnes ou services si vous ne le souhaitez pas. Nous ne fournissons pas d’accès à vos informations personnelles aux publicitaires. Nous ne vendons pas et ne vendrons jamais une information vous concernant à qui que ce soit. Facebook restera toujours gratuit pour tous.», renchérit-il.
Pourtant, l'homme confirme également souhaiter poursuivre une politique d'ouverture des informations : «Les gens veulent partager des choses et être connectés à leurs amis et leur entourage. Si nous donnons aux gens la possibilité de contrôler ce qu’ils partagent, ils voudront partager davantage. S’ils partagent davantage, le monde sera plus ouvert et plus connecté. Et un monde plus ouvert et mieux connecté est un monde meilleur.».
Il soutient donc que ce que veulent les internautes n'est pas une confidentialité totale, mais un contrôle total sur leurs informations partagées. Et vous ?
Source : Tribune de Mark Zuckerberg dans le Washington Post
Mise à jour du 20.05.2010 par Katleen
Facebook promet des paramètres de confidentialités "plus simples", d'ici à deux semaines pour répondre à la polémique
Suite à la polémique qui ne fait qu'enfler, à propos des paramètres de confidentialité de Facebook, le "Monsieur vie privée" du site s'est exprimé publiquement : «Nos utilisateur nous ont dit que les réglages sont devenus un peu trop complexes. Je pense que nous allons travailler la-dessus. Nous allons proposer des options pour les utilisateurs qui veulent des contrôles plus simples entre lesquels choisir, et je pense que nous allons proposer cela dans les deux prochaines semaines».
Bien que claire, cette déclaration reste floue. Quels seront concrètement les changements apportés à l'architecture des paramètres du réseau social ?
Ce qui est sur, c'est que les réglages par défaut rendant le profil de l'utilisateur visible par tout un chacun devraient disparaitre.
Dur a définir, quand ont sait que la grogne montante des internautes a provoqué une réunion au sommet chez Facebook au court de laquelle plusieurs cadres ont échangé des noms d'oiseaux avec leur patron Mark Zuckerberg, qui "ne croit pas" au concept de la vie privée sur le web (selon de Wall Street Journal).
Source : Interview de Tim Sparapani par ABC News
Tous ces démêlés avec l'opinion publique et diverses organisations officielles vous donnent-ils envie de quitter Facebook ?
Mise à jour du 18.05.2010 par Katleen
Des applications fleurissent sur la toile pour gérer la confidentialité sur Facebook, afin de protéger facilement ses données personnelles
Avec de plus en plus de changements dans ses paramètres de confidentialité, Facebook devient un site Internet compliqué à paramétrer pour certains. En effet, le réseau social offre pas moins de 50 paramètres assortis à plus de 70 options, pour contrôler ce que le Net peut voir de vous...
Pour preuve, ce graphique publié la semaine dernière par le New York Times illustrant toutes les configurations disponibles :
Alors que de plus en plus d'utilisateurs s'y perdent, et que la grogne monte (au point de voir émerger des réseaux alternatifs comme Diaspora -voir news précédente plus bas-) ; de nouvelles applications ont fait leur apparition en ligne.
La première est open-source et s'appelle Scan for Privacy et a été développée par ReclaimPrivacy.org.
Elle permet de scanner son profil Facebook en temps réel via une icône placée dans votre liste de favoris. Dès que vous êtes connectés sur Facebook, il suffit de cliquer dessus pour que l'analyse commence et vous indique lesquelles de vos données personnelles sont protégées ou, au contraire, visibles.
Elle fonctionne bien sous Safari 4 et Firefox 3, mais nécéssiterait d'autres tests de navigateurs d'après son auteur. Il est possible de contribuer à son amélioration ici.
Nul doute que des petits génies sauront en modifier le code pour en étendre les usages.
La seconde application s'appelle OpenBook : elle offre la possibilité d'effectuer des recherches parmi tous les statuts Facebook (ces sortes de tweets), que vous soyez membre du site communautaire ou pas. Il suffit alors de taper votre propre statut actuel, pour voir s'il est répertorié dans cette base de données. Si oui, cela signifie qu'il est visible par tous, et donc que votre profil n'est pas suffisamment protégé.
Une troisième application a également fait surface : SaveFace.
Développée par la société de firewalls et de filtres anti-spam Untangle, elle s'installe et s'exécute de la même manière que la première dont je vous ai parlé (le scan), sauf que son utilité est différente : elle permet de paramétrer automatiquement le plus possibles d'éléments de Facebook en "Friends Only" (ce qui signifie que seuls vos amis et vous peuvent voir ces informations, pour plus de confidentialité). Cet outil est également open-source.
Quelle sera la réaction de Facebook face à ces applications ? L'ignorance ou l'attaque ?
Diaspora se pose comme solution libre face à Facebook, le réseau social aGPL et décentralisé a-t-il une chance de succès ?
Google n'est pas le seul à se faire des ennemis parmi les organisations européennes. Facebook est également dans leur ligne de mire avec sa politique "inacceptable" concernant la protection de la vie privée de ses utilisateurs.
Le 12 mai, le groupe de travail 29 (du numéro de l'article concerné) de l’Union européenne -chargé de la protection des données personnelles- a publié une lettre ouverte qui attaque violemment le leader des réseaux sociaux (plus de 450 millions de membres dont 15 millions en France) en lui reprochant de monétiser les données qu'on lui confie (en laissant les moteurs de recherche et certaines société de marketing y accéder).
Facebook semble cependant ne pas se soucier de telles critiques, pour preuve, sa dernière modification de ses règles de confidentialités (il y a un peu plus d'un mois), qui va à l'encontre de ce que souhaitait l'Union Européenne. Ce changement est de plus intervenu juste après une réunion entre les sites communautaires et les hautes instances européennes (ce qui a valu un appel de l'Allemagne à boycotter le site).
Facebook s'en fiche et annonce dans sa nouvelle charte que chaque membre du réseau social accorde « une licence non-exclusive, transférable, sous-licenciable, sans redevance et mondiale pour l’utilisation des contenus de propriété intellectuelle [qu’il publie] sur Facebook ».
Le groupe de travail de Bruxelles ne compte pas laisser passer cela : « sans le consentement libre et sans équivoque» de l’internaute, les sociétés qui utilisent ses données personnelles s’exposent à des représailles. L’infraction à la loi de protection des données personnelles serait en effet caractérisée.
Facebook se moque de ses avertissements et ne croie pas ces sanctions applicables.
Alors, de l'autre côté de la toile, des alternatives s'organisent.
Parmi elles, le réseau Diaspora qui pourrait vite prendre de l'importance. Il s'agit d'une future communauté cherchant a réunir les gens autour du lancement en septembre 2010 d'un logiciel libre sous licence AGPL (GNU licence publique générale GNU Affero).
L'internaute pourrait alors potentiellement créer son propre serveur et contrôler ses données personnelles.
L'idée émane de quatre étudiants new-yorkais : Daniel Grippi, Maxwell Salzberg, Raphael Sofaer et Ilya Zhitomirskiy.
Actuellement, ils s'attellent à récolter des dons pour financer leur projet. Plus de 175.000 dollars leurs auraient déjà été offerts, ce qui dépasse de beaucoup leurs espérances initiales qui étaient de 10.000 dollars. Preuve en est donc qu'il y a un public pour ce réseau social d'un nouveau genre, puisque près de 4800 personnes y ont contribué.
Pour l'instant, Facebook n'est pas en déclin, mais si il continue à ne pas tenir compte de ses usagers, leur mécontentement pourrait bien forcer le vent à changer de direction.... tout droit vers Diaspora.
Le réseau alternatif est en chantier depuis quatre ans. Il promet que la vie privée le restera totalement si l'utilisateur le désire, car il sera le seul à en posséder le contrôle.
La solution libre sera en effet sécurisée par GPG (GNU Privacy Guard). Cumulant réseau social et les principes du P2P, chacun y gérera ses informations en ayant la maîtrise totale sur ce qu’il veut ou non partager. « La commodité de confier toutes nos informations dans les mains d'une compagnie dans le nuage nous amène à sacrifier notre vie privée et fragmenter nos identités virtuelles », déclarent ses concepteurs.
Une mise en service est prévue pour la fin de l'été. Où en sera alors la cote de popularité de Facebook ?
Source : L'appel aux dons pour Diaspora http://www.joindiaspora.com/
Lire aussi :
- Google s'exprime sur ses règles de confidentialité, dans une lettre ouverte en réponse aux recommandations européennes
- L'Allemagne appelle à boycotter Facebook, suite aux modifications de la politique de confidentialité du site
Pensez-vous que Diaspora saura séduire les internautes ? Ses concepteurs veulent décentraliser leur réseau, ce qui signifie que les utilisateurs devront installer leur propre serveur. Une manipulation compliquée pour des novices, qui risquerait d'en rebuter plus d'un.
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