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  1. #1
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    Par défaut France et Allemagne dévoilent "Docs" : une alternative européenne à Google Docs et Microsoft Office 365
    La DINUM estime que Microsoft 365 n'est pas conforme à la stratégie « Cloud au centre » de l'État français,
    dans une circulaire adressée aux secrétaires généraux des ministères.

    Dans une circulaire relative à la doctrine d’utilisation du cloud computing par l’État adressée aux secrétaires généraux des ministères, Nadi Bou Hanna, Directeur interministériel du numérique, a estimé qu'Office 365 (comprendre Microsoft 365) n'est pas conforme à la directive « Cloud au centre ». Pour mémoire, avec cette doctrine, le cloud devient dorénavant le mode d’hébergement et de production par défaut des services numériques de l’État français, pour tout nouveau produit numérique et pour les produits connaissant une évolution substantielle.

    La crise sanitaire actuelle a mis en évidence la caractère essentiel des outils numériques pour la résilience de la société. Les organisations publiques comme privées ont accéléré fortement leur numérisation pour maintenir leur activité et proposer de nouveaux services. La plupart de ces services existent aujourd’hui grâce aux technologies de cloud computing qui permettent d’héberger et de traiter les données des entreprises, des administrations et des citoyens.

    Le cloud représente trois enjeux majeurs pour la France : la transformation des entreprises et des administrations, la souveraineté numérique et la compétitivité économique.

    Compte tenu de ce triple enjeu, transformation, compétitivité et souveraineté, le Gouvernement a décidé la mise en œuvre d’une stratégie nationale portant sur les technologies cloud, en cohérence avec les initiatives européennes en la matière. Cette stratégie s’articule autour de 3 piliers que sont le label Cloud de confiance, la politique « Cloud au centre » des administrations et enfin une politique industrielle mise en œuvre dans le prolongement de France Relance. L'objectif annoncé est de « protéger toujours mieux les données des entreprises, des administrations et des citoyens français tout en affirmant notre souveraineté ».

    Avec l’adoption de la doctrine « Cloud au centre », le Gouvernement fait du cloud un prérequis pour tout nouveau projet numérique au sein de l’État ou refonte substantielle de l’architecture applicative existante. Le Gouvernement espère accélérer la transformation numérique au bénéfice des usagers et dans le strict respect de la cybersécurité et de la protection des données des citoyens et des entreprises.

    Voici les règles autour desquelles s'articule la doctrine :
    • [R1] pour tout nouveau projet numérique, quelle que soit sa taille, une solution cloud doit être recherchée : si le « cloud pour les utilisateurs » ne permet pas de remplir le besoin, une solution dédiée doit être envisagée sur une plateforme du « cloud pour les équipes informatiques ». Dans les deux cas, le mode produit doit être privilégié, incluant l’autonomie des équipes, la prise en charge continue des opérations, la confrontation rapide avec les utilisateurs du produit, et un jalonnement par l’impact permettant d’arrêter, d’infléchir ou d’accélérer la trajectoire du produit en fonction des résultats constatés ;
    • [R2] les recrutements et les programmes de formation continue d’agents relevant à la fois des équipes informatiques et des directions sponsors des projets et des produits numériques, devront comporter un volet cloud computing. Il en va de même pour leurs managers. Les équipes qui expérimentent pour la première fois les approches cloud pourront bénéficier d’un accompagnement spécifique (coaching), mis en place par leur ministère, avec l’appui de la DINUM ;
    • [R3] il appartient à chaque administration de mettre en place les processus d’incitation et de contrôle de cette politique, qui mesure le niveau d’adoption par les équipes, identifie les freins et tient à jour le plan d’action visant à leur levée ;
    • [R4] tout projet relevant d'offres cloud commerciales devra comporter des conditions de fin de contrat et de réversibilité soutenables pour son administration, et provisionner les ressources financières, techniques et humaines correspondantes dès le lancement du projet, afin de rendre cette réversibilité activable effectivement. L’adéquation avec les règles1 de GAIA-X, notamment d’interopérabilité et de portabilité, devra également être recherchée dans la mesure du possible ;
    • [R5] pour tout nouveau projet informatique, les équipes informatiques de l’État et leurs prestataires doivent par défaut s’appuyer sur une ou plusieurs des offres de cloud internes ou commerciales pour couvrir l’intégralité du cycle de production des applications (développement, recette, production, secours, éventuelles plateformes bac à sable et formation). Les ministères choisissent, en fonction de critères qui leur sont propres, et notamment le niveau de sécurité, le coût complet de possession, l’expertise RH dont ils disposent en leur sein, leurs besoins techniques et fonctionnels, les choix d’urbanisation préalable, s’ils recourent pour leurs produits numériques au cloud interne de l’État ou à une offre cloud commerciale ;
    • [R5b] la règle [R5] s’applique par extension à tout produit numérique existant qui donne lieu à une évolution majeure (changement de prestataire, évolutions représentant au moins 50 % du coût de fabrication du produit initial ;
    • [R6] les équipes qui souhaitent déroger à [R5] et [R5b] doivent le documenter auprès de la DINUM pour tout projet présentant un coût complet d’au moins 1 M€, en produisant une étude comparative sur les aspects économiques, juridiques, métiers ou de sécurité entre les scénarios ;
    • [R7] le contrôle de la doctrine « cloud au centre » est désormais intégré à la procédure dite « article 3 » de contrôle de conception des grands projets informatiques de l’État, au-delà du seuil de 9 M€. Sous ce seuil, ce contrôle relève des ministères ;
    • [R8] dans le cas d’un recours à une offre de cloud commerciale, les systèmes informatiques en production et en recette, incluant les éléments nécessaires à leur résilience, doivent respecter la règle suivante :
      • tous les systèmes et applications informatiques manipulant des données à caractère personnel doivent être conformes au RGPD. Pour les systèmes contenant des données de santé, l’hébergeur doit de plus être conforme à la législation sur l’hébergement de données de santé,
      • si le système ou l’application informatique manipule des données d’une sensibilité particulière, qu’elles relèvent notamment des données personnelles des citoyens français, des données économiques relatives aux entreprises françaises, ou d’applications métiers relatives aux agents publics de l’État : l’offre de cloud commercial retenue devra impérativement respecter la qualification SecNumCloud (ou une qualification européenne d’un niveau au moins équivalent) et être immunisée contre toute réglementation extracommunautaire,
      • sinon, l’administration en charge du système choisit la solution adaptée en fonction de ses propres critères, en privilégiant chaque fois que possible une offre qualifiée SecNumCloud et immunisée aux réglementations extracommunautaires,
      • à titre transitoire, pour les projets déjà engagés, une dérogation à ces deux derniers alinéas pourra être accordée sous la responsabilité du ministre dont relève le projet, sans qu’elle ne puisse aller au-delà de 12 mois après la date à laquelle une offre de cloud acceptable (c’est-à-dire dont les éventuels inconvénients sont supportables ou compensables) sera disponible en France ;
    • [R9] la portabilité multi-clouds doit être assurée. A cette fin les équipes informatiques s’assureront que les adhérences techniques et fonctionnelles à la plateforme cloud retenue n’entravent pas notablement cette capacité de réversibilité et de changement de fournisseur de cloud. Dans le cas où cette adhérence est néanmoins légitimée par des gains opérationnels immédiats, le surcoût de la réversibilité doit être financé par ces gains ;
    • [R10] la DINUM est chargée de piloter, avec le concours des DNUM, la conception et la mise en œuvre de l’offre SNAP de services numériques interministériels, accessible à la demande par tous les agents de l’État ;
    • [R11] les ministères qui souhaiteraient proposer à leurs agents des services logiciels à la demande additionnels à ceux disponibles dans SNAP sont incités à se regrouper et à mutualiser leurs moyens à cet effet, avec l’appui de la DINUM, sans que cela ne conduise à empêcher les agents d’accéder à SNAP ;
    • [R12] les administrations peuvent souscrire en complément des solutions relevant de [R10] et [R11] à des offres logicielles à la demande de leur choix ; Ces offres doivent répondre aux attentes de leurs utilisateurs, tout en s’inscrivant dans les moyens humains et financiers dont ils disposent.
    • [R13] les administrations ne doivent pas chercher à créer et maintenir de nouveaux logiciels sur mesure qui trouvent déjà leur équivalent dans les sphères publique ou privée. Elles doivent répondre aux besoins de leurs agents et des citoyens en privilégiant les solutions disponibles, soit en y recourant sous forme de souscription de logiciel à la demande (offres SaaS commerciales), soit en intégrant, adaptant et déployant ces solutions sur le cloud interne de l’État (offres SaaS internes). En l’absence de solutions sur étagère, elles peuvent engager un développement sur mesure limité au périmètre spécifique en question ;
    • [R14] pour les services précités en [R10], [R11] et [R12], la conformité des infrastructures de cet éditeur à la règle [R8] est impérative. A titre transitoire, et pour accompagner la montée en maturité des offres et des hébergements qui respectent cette règle, cette conformité devra être obtenue au maximum 12 mois après la date à laquelle une offre fonctionnellement acceptable et conforme à [R8] sera disponible en France ;
    • [R15] la diversité des fournisseurs doit être recherchée à l’échelle de l’État sur chaque segment des services aux utilisateurs, pour éviter la création de marchés captifs. Les administrations doivent, chaque fois que possible, évaluer plusieurs offres couvrant leurs besoins, en particulier dans les domaines de la micro-informatique, de la bureautique, de la messagerie et des solutions collaboratives.


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    Microsoft 365 n'est pas conforme à la doctrine Cloud au centre, selon Nadi Bou Hanna

    La stratégie « Cloud au Centre » encourage donc toutes les administrations à migrer vers le cloud mais en précise le contexte ; ce cloud peut être un « cloud interne » maîtrisé par l’État pour les applications sensibles et les données à diffusion restreinte, ou encore un « cloud de confiance » (cloud certifié SecNumCloud et opéré par une entité européenne). Bien entendu, les offres cloud génériques des hyperscalers ne sont pas interdites mais leur usage est restreint « à l’hébergement de données non sensibles et aux services non essentiels au fonctionnement des administrations… ».

    Ainsi, dans une circulaire aux secrétaires généraux des ministères, Nadi Bou Hanna, Directeur interministériel du numérique, a estimé que Microsoft 365 n'est pas conforme à la directive Cloud au centre. Une conclusion plutôt logique étant donné que, bien que les services Microsoft 365 sont opérés sur des datacenters Microsoft situés en France, ils ne sont pas immunisés contre les réglementations extracommunautaires.

    Et d'indiquer que :

    « Certaines administrations étudient l’opportunité de recourir à l’offre Office 365, proposée par Microsoft sur ses propres infrastructures cloud (Azure), en remplacement des solutions bureautiques et de messagerie (MS Exchange notamment) déployées sur les serveurs de l’État. »

    « La circulaire du Premier ministre citée en référence explicite la doctrine cloud de l’État, dite "Cloud au Centre". Dans sa règle [R9], elle précise que pour un système numérique qui manipule des données sensibles, le recours à une offre de cloud commercial est possible uniquement si cette offre est qualifiée SecNumCloud et qu’elle est immunisée contre les règlementations extracommunautaires. »

    « Les solutions collaboratives, bureautiques et de messagerie proposées aux agents publics relèvent des systèmes manipulant des données sensibles. Ainsi, la migration de ces solutions vers l’offre Office 365 de Microsoft n’est pas conforme à la doctrine Cloud au Centre. A titre transitoire, pour les éventuels projets très avancés au 5 juillet 2021, une dérogation pourra être accordée sous la responsabilité de votre ministre. Cette dérogation se limiterait aux seuls services de messagerie et de drive personnel, "pour une durée limitée à 12 mois après la date à laquelle une offre de cloud acceptable sera disponible en France". En revanche elle ne peut concerner les services documentaires, collaboratifs, de messagerie instantanée, d’audioconférence, de visioconférence et de webinaire, qui sont couverts par l’offre interministérielle SNAP, déjà conforme à Cloud au Centre ou en passe de le devenir très prochainement. »

    « Ainsi, dans le cas où vous envisageriez d’externaliser la construction et le fonctionnement de vos suites collaboratives hors de vos systèmes d’information ministériels, je vous invite : »
    • à vous rapprocher de la DINUM pour évaluer l’opportunité de construire (build) et d’opérer (run) une offre de service « bureautique collaborative et messagerie » sur le cloud interne de l’État ou sur le cloud commercial de confiance, mutualisée entre les ministères qui rejoindraient l’initiative ;
    • ou à privilégier un scénario dans lequel le consortium « Bleu » réalise son ambition de construction d’une offre labellisée SecNumCloud conforme à la doctrine Cloud au Centre, avec une suite Office 365 bénéficiant d’un transfert de compétences et des responsabilités technique et juridique à son profit, et donc à prendre contact avec la direction de ce consortium ;
    • ou à envisager de recourir aux produits interministériels SNAP, déjà largement déployés au sein de l’État  ;
    • ou, en l’absence d’urgence, à différer vos projets de remplacement de vos outils existants dans l’attente d’une amélioration de l’offre disponible sur le marché ».

    Ce rappel intervient alors que nombre de services informatiques ministériels entament une modernisation de leur infrastructure dans le cadre de la stratégie cloud française et abandonne leurs infrastructures MS Exchange. La DINUM peut fournir à certains ministères une dérogation jusqu’à la fin 2022 mais elle est limitée aux seuls services de messagerie et de « drive personnel ». Elle ne pourra en aucun concerner les services documentaires, collaboratifs, de messagerie instantanée, d’audioconférence, de visioconférence et de webinaire qui sont déjà couverts par l’offre SNAP (Sac à dos Numérique de l’Agent Public).

    Source : Direction interministérielle du numérique

    Et vous ?

    Que pensez-vous de cette stratégie ? Quels sont les points que vous trouvez les plus importants ? Dans quelle mesure ?
    Que pensez-vous de la recommandation de la Direction interministérielle du numérique qui dit non à Microsoft 365 ?

    Voir aussi :

    Microsoft annonce les fonctionnalités et les coûts de la nouvelle version perpétuelle Office 2021 : le paiement d'une licence perpétuelle est-il plus avantageux que l'abonnement à Microsoft 365 ?
    Microsoft Office 2019 attendu pour le second trimestre 2018, avec peut-être moins de fonctionnalités qu'Office 365
    La suite bureautique Microsoft Office est disponible en version d'évaluation sur le Windows Store, pour les machines tournant sur Windows 10 S
    Microsoft confirme la fin du support d'Office 2011 pour Mac, et recommande à ses utilisateurs de migrer vers Office 2016 ou Office 365
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  2. #2
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    Qu'en pense le ministère des armées dont le réseau était infesté de 12 malwares ? Il s'agit de technologies militaires qui se retrouvent ensuite dans la sphère du grand public ou chez des ennemis de la France. Et plus encore, de l'espionnage de décisions stratégiques.

  3. #3
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    Pour moi il y a la suite OnlyOffice qui pourrait être adaptée

    En plus il y a des tutoriels sur Developpez.com

  4. #4
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    Par défaut Le cloud facilite la centralisation
    Le cloud facilite la centralisation, l’obsession française. Ce "cloud au centre" signifie aussi que les administrations centrales peuvent avoir un regard sur tout.
    "Cloud au centre" est franco-centrique, ne l'oublions pas. Les clouds des Gafa sont américains, ne l'oublions pas non plus.
    L'expression cloud au centre n'a pas de sens. Il faudrait dire "cloud gouvernemental français au centre".

  5. #5
    Membre Expert Avatar de gabriel21
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    Citation Envoyé par marsupial Voir le message
    Qu'en pense le ministère des armées dont le réseau était infesté de 12 malwares ? Il s'agit de technologies militaires qui se retrouvent ensuite dans la sphère du grand public ou chez des ennemis de la France. Et plus encore, de l'espionnage de décisions stratégiques.
    Qu'il en rien a foutre de la DINUM.
    Ensuite, il n'utilise pas à proprement parler office365. Il s’appuie sur une infrastructure militaire construite sur l'offre Microsoft. Ce qui n'est pas du tout la même chose. En gros, il utilise les mêmes technologies que office365, mais pas l'offre office365 comme SAAS. Les logiciels qui forment office365, ne sont pas touché par l'extraterritorialité. Par contre l'offre commerciale office365 elle oui. L'armée contrôle ainsi son hardware, alors que l'utilisateur commercial d'office365 non. D'ailleurs certaines très grosses sociétés ont pris la même approche que l'armée et dans ce cas on parle de cloud privé. En gros le DINUM rappelle juste à ses ministères qu'ils peuvent faire une infrastructure cloud interne s'appuyant sur la technologie cloud de Microsoft, mais qu'ils n'ont pas le droit d'acheter une licence 365 hébergé sur les serveurs de Microsoft. Ce dernier travaille d'ailleurs avec des hébergeurs européens afin de mettre un place une offre office365 opérée par ces hébergeur et non pas par lui et qui dans ce cas ne sera pas toucher par l'extraterritorialité de la loi américaine. Le fameux projet SecNumCloud, dont à ma connaissance, seul l'armée en a un. L'hébergeur de l'armée est une de ses propres unités. Et accessoirement, un bonne partie de ces directives prennent exemple sur le fonctionnement de l'armée. Il fut un temps ou la DINUM devait devenir l'opérateur interministériel qui devait gérer toutes l'informatique des ministère, à l’exception de celui des armées, mais je ne sais pas où cela en est.

  6. #6
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    Par défaut France et Allemagne dévoilent "Docs" : une alternative européenne à Google Docs et Microsoft Office 365
    France et Allemagne dévoilent "Docs" : l'alternative européenne à Google Docs et Microsoft Office 365
    a été lancée en open source dans un souci d'indépendance numérique

    Dans un contexte où la souveraineté numérique est devenue un enjeu stratégique majeur, les gouvernements français et allemand ont annoncé Docs, un service de rédaction collaborative et de partage d'informations conçu pour être utilisé sur le cloud ou hors ligne. Positionné comme une alternative potentielle à Google Docs, Outline et autres outils similaires, Docs met l'accent sur la « simplicité » et la sécurité pour les professionnels de l'UE qui cherchent à s'éloigner des produits fabriqués aux États-Unis.

    Affublé de la mention « bêta », Docs fait partie d'une collection plus large d'instruments bureautiques collaboratifs encore en développement baptisés « La Suite numérique ». En développant ses propres outils, l'État français s'efforce de regagner la maîtrise de ses données et de ses infrastructures numériques. Un enjeu essentiel à une époque où les problématiques de cybersécurité et d'autonomie technologique sont plus pertinentes que jamais.


    La crise sanitaire a mis en évidence la caractère essentiel des outils numériques pour la résilience de la société. Les organisations publiques comme privées ont accéléré fortement leur numérisation pour maintenir leur activité et proposer de nouveaux services. La plupart de ces services existent aujourd’hui grâce aux technologies de cloud computing qui permettent d’héberger et de traiter les données des entreprises, des administrations et des citoyens.

    Le cloud représente trois enjeux majeurs pour la France : la transformation des entreprises et des administrations, la souveraineté numérique et la compétitivité économique.

    Compte tenu de ce triple enjeu (transformation, compétitivité et souveraineté), le Gouvernement a décidé la mise en œuvre d’une stratégie nationale portant sur les technologies cloud, en cohérence avec les initiatives européennes en la matière

    Nadi Bou Hanna, qui était alors Directeur interministériel du numérique (DINUM) de 2018 à 2022, sous le mandat des Premiers Ministres Édouard Philippe et Jean Castex, a estimé en 2021 qu'Office 365 (comprendre Microsoft 365) n'est pas conforme à la directive « Cloud au centre ».

    Ajouté à cela, récemment, l'administration Trump a entrepris de remodeler radicalement les relations entre les États-Unis et l'Europe. En réponse, Bruxelles s'efforce de s'adapter à cette nouvelle réalité, en cherchant de nouvelles alliances avec des puissances étrangères et en explorant des solutions technologiques alternatives. Rien ne semble échapper à ce changement, pas même les outils en ligne traditionnels de collaboration et d'édition de documents.

    Avec Docs, la France et l'Allemagne souhaitent se libérer des logiciels américains

    Bien que sa présentation officielle évite tout message politique explicite, le projet peut certainement être considéré comme une déclaration politique de la part de deux des plus grandes puissances européennes.

    Docs est une initiative conjointe de la Direction interministérielle du numérique (France) et du Centre pour la souveraineté numérique de l'administration publique (Allemagne). Les deux organisations se sont engagées à financer des projets de souveraineté numérique et ont développé Docs comme un outil de collaboration pour les agences et les entreprises européennes.

    Cette initiative vise principalement à offrir une solution qui assure la protection des données des utilisateurs, en empêchant leur conservation sur des serveurs hors du pays. En optant pour une stratégie open source, le gouvernement favorise la transparence et la coopération au sein de la communauté technologique française.

    Cette alternative française se distingue par plusieurs fonctionnalités clés :
    • Collaboration en temps réel : Les utilisateurs ont la possibilité de co-travailler sur un même document, favorisant ainsi la collaboration entre collègues et l'efficacité du travail.
    • Compatibilité étendue : Le logiciel de traitement de texte est compatible avec plusieurs types de fichiers, garantissant une migration en douceur depuis d'autres plateformes.
    • Interface intuitive : L'interface, qui a été conçue pour être intuitive, facilite une adaptation rapide, même pour les utilisateurs débutants.

    De plus, cette option est accueillie sur des serveurs basés en France, ce qui améliore la sécurité des données et l'adhésion aux lois nationales.

    En tant que projet open-source, Docs est facilement accessible sur GitHub, ce qui permet à chacun de télécharger et de tester son code. L'outil peut être déployé sur des serveurs cloud ou utilisé hors ligne. De plus, il est construit à partir de Django Rest, Next.js, BlockNotes.js et d'autres frameworks open-source, une décision qui garantit non seulement la durabilité de la solution, mais qui offre également la possibilité d'accueillir des contributions externes potentielles.

    Actuellement en version bêta, Docs. Il est possible d'y accéder via le service d'identité français ProConnect (l’équivalent professionnel de FranceConnect pour les pro), mais pas uniquement ; ce moyen est mis en œuvre pour faciliter l'inscription. Un environnement de test est disponible pour les utilisateurs afin d'explorer ses fonctionnalités en utilisant les identifiants de connexion fournis par les développeurs sur GitHub.

    Docs vise à offrir une expérience d'écriture intuitive et sans compromis, selon ses développeurs, avec une interface minimaliste où le contenu prime sur la mise en page. La plateforme comprend toutes les fonctions de collaboration essentielles, telles que l'édition en temps réel, les raccourcis clavier, le mode hors ligne et l'importation de médias. Elle offre également des contrôles d'accès granulaires, permettant aux utilisateurs de partager en toute sécurité des informations spécifiques avec les bonnes personnes.

    Mais Docs fait partie d'un écosystème plus vaste :
    • Docs : l’alternative à Google Docs, pour la création et l'édition de documents en collaboration.
    • Visio : l’équivalent de Meet ou Zoom, dédié aux vidéoconférences.
    • Messagerie : l’alternative à Gmail pour le courrier électronique en ligne.
    • Tchap : la solution de remplacement à Slack ou Teams pour la communication instantanée sécurisée.
    • Grist : le nouvel arrivant pour la gestion de bases de données, à la manière d'Airtable.
    • France Transfert : pour le partage sécurisé de fichiers de grande taille, évitant ainsi l'utilisation de WeTransfer.

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    Les documents et les projets peuvent être exportés dans trois formats différents avec des modèles personnalisables : PDF, Word et OpenDoc. L'outil comprend également une fonction wiki intégrée pour aider les équipes à organiser les connaissances et la terminologie de la collaboration. Les sous-pages, la fonction de recherche avancée et la possibilité d'épingler des documents importants font partie des fonctionnalités en cours de développement.

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    La Suite numérique ne se limite pas à reproduire les modèles des grands acteurs du secteur. Elle fait preuve d'innovation, notamment en intégrant des fonctionnalités d'intelligence artificielle dans Docs. L'intelligence artificielle est utilisée pour améliorer la productivité des fonctionnaires. Au cours des prochaines semaines, on s'attend à l'émergence de nouvelles fonctionnalités telles que la prise en charge multi-pages et les commentaires.

    Docs est publié sous la licence permissive MIT, autorisant à la fois l'utilisation commerciale et privée. Bien que le projet soit principalement une initiative du secteur public menée par les organisations gouvernementales DINUM (France) et ZenDiS (Allemagne), les entités privées sont encouragées à utiliser, à contribuer ou même à commercialiser le code source ouvert disponible sur GitHub.

    Quelques obstacles potentiels

    En dépit de ses aspirations, la Suite numérique devra surmonter divers obstacles pour s'établir avec succès. Le défi initial consistera à persuader les fonctionnaires d'adopter ces nouveaux instruments. Certains pourraient être résistants à la transition, habitués qu'ils sont à des solutions telles que Microsoft 365 ou Google Workspace. Le défi suivant sera d'ordre technique. La Dinum devra offrir une disponibilité et une performance qui répondent aux attentes, tout en assurant un niveau de sécurité exemplaire. Il n'est absolument pas question de mettre en péril les informations sensibles de l'État. Enfin, il sera nécessaire d'assurer la compatibilité avec les outils déjà en place.

    Docs est un outil d'écriture collaborative basé sur le web, qui permet à plusieurs personnes de visualiser et de modifier la même page simultanément. Apple Pages et Microsoft Word disposent de capacités d'édition simultanée, mais les nouvelles modifications peuvent parfois prendre plusieurs secondes avant de s'afficher pour tous les éditeurs, ce qui n'est pas idéal pour une collaboration en temps réel. La version de base de LibreOffice ne prend pas du tout en charge l'édition de documents en ligne, mais la suite Collabora Online, basée sur LibreOffice, le permet.

    Une réponse légitime au monopole américain

    Le projet "Docs" n’est pas anodin. Depuis des années, les institutions européennes alertent sur la dépendance excessive envers les solutions cloud américaines telles que Google Workspace, Microsoft 365 ou encore Dropbox. Outre la question économique, la problématique est avant tout politique et sécuritaire. Les données européennes, y compris les plus sensibles, transitent et sont stockées sous juridiction étrangère, soumises au Cloud Act américain.

    L’initiative franco-allemande entend donc reprendre le contrôle, en offrant un outil développé localement, hébergé sur des infrastructures souveraines et conforme au RGPD. Ce positionnement est cohérent avec les ambitions du projet GAIA-X et du développement de l’écosystème open-source européen. Sur le plan symbolique, "Docs" incarne cette volonté de briser l’hégémonie technologique transatlantique.

    Une prouesse technique encore à démontrer

    Cependant, la simple volonté politique ne suffit pas. Si l’intention est louable, la réussite de "Docs" passera par son adoption massive et la qualité de son expérience utilisateur. Or, dans ce domaine, les acteurs américains disposent d’une avance colossale. Google Docs a séduit non seulement par sa gratuité, mais surtout par sa robustesse, sa fluidité en temps réel et l’intégration transparente avec un écosystème d’outils puissants.

    Le défi pour "Docs" sera donc double : atteindre un niveau technique comparable et proposer un écosystème cohérent, capable de rivaliser en termes d’interopérabilité, de collaboration intuitive et de mobilité. Les utilisateurs, qu’ils soient particuliers, entreprises ou administrations, ne feront pas le saut simplement par patriotisme numérique. Ils exigeront un produit compétitif et fiable.

    Vers un avenir européen du cloud ou un énième projet avorté ?

    Enfin, cette initiative soulève une question plus large : l’Europe peut-elle vraiment construire ses propres champions numériques, ou doit-elle se contenter d’être un marché régulé dépendant de technologies étrangères ?

    "Docs" sera un test grandeur nature. Si la qualité est au rendez-vous, si la communauté open-source s’en empare et si les administrations européennes font preuve d’exemplarité dans son adoption, cette initiative pourrait marquer un tournant. Dans le cas contraire, elle risque de rejoindre la liste des projets européens coûteux, sous-utilisés et rapidement oubliés.

    Conclusion

    Les pays et agences européens ont été parmi les utilisateurs les plus en vue de LibreOffice et d'autres projets similaires de logiciels libres, il n'est donc pas surprenant de voir une implication plus active dans ce domaine. L'État allemand du Schleswig-Holstein vient par exemple de passer de Microsoft Office à LibreOffice pour ses 30 000 ordinateurs gouvernementaux.

    Le soutien aux services et infrastructures technologiques détenus et exploités par les Européens s'accroît, et nous pourrions voir davantage de projets comme Docs dans les mois et les années à venir, en particulier dans les domaines où les produits et services américains sont encore dominants. Microsoft, Google et Notion Labs sont tous basés aux États-Unis.

    Il est important de souligner que cette action reçoit le soutien de différentes entités publiques et privées, qui y voient une chance d'améliorer l'écosystème technologique français. Il est également prévu d'établir des collaborations avec des universités et des centres de recherche afin d'améliorer les fonctions du logiciel de traitement de texte et garantir son développement constant.

    Le lancement de "Docs" est un symbole fort et une tentative louable de reconquête numérique. Mais il met aussi en lumière les difficultés structurelles de l’Europe à bâtir des alternatives crédibles aux géants technologiques américains. La route sera longue et semée d’embûches. La réussite passera non seulement par l’innovation technique, mais surtout par la capacité à fédérer, à convaincre et à dépasser les logiques nationales au profit d’un véritable intérêt commun européen.

    Pour ceux qui sont intéressés, vous pouvez essayer Docs dans l'environnement de test public, et il est open-source sur GitHub, de sorte que vous pouvez l'installer sur votre propre serveur à l'aide d'un service de stockage compatible S3.

    Docs (GitHub de Suite numérique)

    Sources : La suite numérique, Docs

    Et vous ?

    Pourquoi les citoyens ou les entreprises choisiraient-ils « Docs » plutôt que Google Docs ou Microsoft 365, malgré moins de fonctionnalités ? Le « patriotisme numérique » est-il suffisant pour convaincre au-delà des administrations publiques ?

    Peut-on vraiment parler de souveraineté numérique si l’outil reste dépendant de technologies américaines ou asiatiques dans son infrastructure ?

    La souveraineté numérique ne risque-t-elle pas d’aboutir à un cloisonnement du web au détriment de l’innovation mondiale ?

    Comment convaincre les entreprises et institutions d’adopter Docs sans mesures coercitives ni subventions massives ?

    Docs sera-t-il gratuit ou financé par des licences et subventions publiques ? Ce modèle est-il soutenable face à des acteurs commerciaux ultra-compétitifs ?

    Comment assurer la pérennité d’un tel projet au-delà des cycles politiques et des changements de majorité ?

    Voir aussi :

    AWS confirme le lancement d'un "cloud souverain" européen en Allemagne d'ici 2025, pour augmenter la résidence des données dans toute la région et prévoit un investissement de 7,8 milliards d'euros sur 15 ans

    L'OS souverain pour la France existe-t-il déjà ? Faut-il partir d'un système existant ou partir de zéro ?

    Cloud souverain : l'Europe approuve une aide d'État d'un montant maximal de 1,2 milliard d'euros en faveur d'un projet de cloud computing, suscitant des interrogations quant à l'investissement
    Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités

  7. #7
    ec
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    France et Allemagne dévoilent "Docs" : l'alternative européenne à Google Docs et Microsoft Office 365
    [...]Interface intuitive : L'interface, qui a été conçue pour être intuitive, facilite une adaptation rapide, même pour les utilisateurs débutants.[...]
    C'est bien beau tout cela, mais qu'est-ce qu'il y a de concret pour l'utilisateur ?

    Je viens de créer un compte pour voir. Je précise que je suis formateur Word et Excel notamment.

    Je suis allé dans le traitement de texte et cela ne m'a pas du tout inspiré. On peut saisir du texte comme dans une messagerie, mais on ne voit aucun outils de mise en page. j'ai tout de suite laissé tomber.

    Je suis ensuite allé créer un tableau dans une feuille de calcul, et quand on voit l'interface rudimentaire, avec juste 3 cellules, on se demande ce qu'on peut faire avec. J'ai commencé à créer un petit tableau, mais je n'ai pas trouvé le moyen de totaliser une colonne. Je suis retourné dans le TT et j'ai collé un article dedans. Puis j'ai eu l'idée "géniale" de sélectionner un mot, et oh miracle !, une barre d’outils est apparue, simple mais pas évident au premier abord. Ensuite j'ai découvert deux petits boutons à gauche de chaque paragraphe, qui donnent accès à des mises en forme et même à des insertions d'images, dont les paramétrages sont très rudimentaires pour quelqu'un qui maitrise Word (alignement, changement de taille, pas de choix d'habillage par le texte, pas de possibilité de rogner l'image...) .

    Je suis retourné dans le tableur et j'ai découvert des boutons qui apparaissent si on clique sur un zone vierge, que rien ne signale ! mais je n'ai toujours pas trouvé le moyen d'écrire une formule de calcul. Il n'y a pas de coordonnées de cellules apparentes et si on essaye de saisir comme dans les tableur s classiques =sum() ou SOMME() etc.. rien ne fonctionne. Même =1+2+3 ne donne aucun résultat. Pourtant on peut télécharger son tableau en xlsx, donc ce tableur devrait comprendre la syntaxe Excel... Cela reste un mystère pour moi. Après des décennies d'habitudes des tableurs, les gens seront déroutés. Il y a des possibilités de filtrage et de tri, mais on ne voit rien pour les calculs. En allant dans le système d'aide, je suis tombé sur des formulations très compliquées que je n'ai pas réussi à réaliser sur mon petit tableau. Donc j'en déduis que ce tableur n'est pas du tout intuitif.
    J'ai tenté d'importer un tableau simple fait avec Excel. IL n'importe pas les formules. Il colle les résultats des formules en valeur. Bref c'est nul d'un point de vue pratique.

    Cela me donne l'impression d'avoir été fabriqué par des polytechniciens pour des polytechniciens. L'approche américaine, désormais traditionnelle, est beaucoup plus pratique et intuitive. J'ai l’impression que je dois apprendre pithon pour maitriser ce tableur.

    Pourquoi ne pas partir sur un portage de Libre Office sur navigateur ?

    Les orientations "Cloud au centre" de quoi ? Cela sent la centralisation à plein nez. Certes, c'est pour l'administration. mais il faudrait développer l'administration Objet, à l'image des langages objets, plutôt que l’administration procédurale et verticale.

  8. #8
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    Par défaut Docs, pourquoi pas nextcloud (européen au passage)?
    N'a-t-on pas nextcloud entreprise comme SAAS qui permet la transition avec les produits microsoft grace à l'intégration de leurs outils et collabora online?
    Déjà la version community permet de le faire.
    Toujours dépenser de l'argent pour donner l'impression de s'opposer à un système où les contrats sont souvent verrouillés pour plusieurs années.

    bref, de l'enfumage à mon avis.

  9. #9
    ec
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    Par défaut "ouvert au commun"
    La façon dont des hauts fonctionnaires présentent la suite numérique sur le site de l'Etat français est assez croustillante :
    "L’espace de travail souverain
    Créez. Organisez. Collaborez. Un environnement open source, conçu pour le secteur public et ouvert aux communs."

    "ouvert au commun" : on entend "aux sans dents" ou "à ceux qui ne sont rien". L'arrogance habituelle, j'allais dire naturelle, des hauts fonctionnaires français. Il n'est pas étonnant qu'ils déteignent sur nos présidents.
    Quelle ambiance ampoulée !!!
    En fait ils devaient être gênés aux entournures ouvert "au secteur public et au public" leur sonnait probablement très mal aux oreilles. Pourquoi ne pas mettre "ouvert aux fonctionnaires et au public" ? ou même "Ouvert au secteur public et au secteur privé". Cette dernière proposition serait plus en adéquation avec le fait qu'il faut renseigner son SIRET pour s'inscrire comme utilisateur. Mais franchement je déconseillerai aux entreprises d'utiliser ce système s'ils veulent garder une certaine indépendance vis-à-vis de la politique, ou ne l'utiliser que pour les échanges avec les administrations.
    Est-ce le rôle de l'Etat de développer des outils numériques ?

  10. #10
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    Citation Envoyé par ec Voir le message
    Est-ce le rôle de l'Etat de développer des outils numériques ?
    Si c'est important pour 1 indépendance du pays : en Chine il n'y a pas de Google et en Russie, pas de YouTube ni de Facebook (ils ont VK ou VKontakte)

    Mais en Europe/ France c'est déjà trop tard : 1) du retard (mais beaucoup) sur les autres pays USA/ Chine/ Inde/ Russie 2) cela va faire au moins 2-3 ans qu'on utilise les systèmes américains (Microsoft Azur pour les administrations françaises)

    Renseigne toi sur les projets souverains (on en [re]parle depuis le mandat de F. Hollande)

  11. #11
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    Le projet aurait du se baser sur OnlyOffice ou un autre projet OpenSource ou une autre solution open source existante au lieu de réinventer tout.

    Résultat, le projet risque de ne pas séduire car loin d'être aussi aboutit que l'existant.

    Sinon, pour saisir du texte, le format Markdown pourrait suffire pour de nombreux cas et il y aurait moins de documents avec une mise en page farfelue.

  12. #12
    ec
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    Ce matin j'ai entendu sur France info une communication sur ce projet qui contenait une erreur et une imprécision.

    • "Cela remplace Word et Excel".

    Word partiellement si on ne pousse pas trop loin la mise en page et si l'on se base sur une mise en page classique, telle que je l'ai constaté à première vue.
    Excel pas du tout. FAUX. La philosophie de Grist est très différente. Cela tiendrait plus d'un gestionnaire de listes. Il ne récupère pas les formules d'Excel quand on importe un tableau simple (trois colonnes avec une somme des colonnes).

    • "Il faut avoir un compte proconnect".
      Je me suis inscrit et connecté sans compte Proconnect. Précision à 14:19 je découvre que mon inscription est devenue un compte Proconnect, donc il faut une adresse mail un MdP et un N° SIRET.

    Le ton de la communication ressemblait à un spot publicitaire.

    PS On ne risque pas de contribuer à la lutte contre le déficit avec un logiciel "Tableur/base de données" qui ne fait pas facilement des additions ! Certes ce n'est pas un logiciel de comptabilité publique, mais si chaque fonctionnaire ne peut pas chiffrer facilement par une simple formule d'addition ses informations, cela reste un problème. Sans doute par ce biais l'état se réserve un quasi monopole des opérations arithmétique. Mais pour peu que des utilisateurs décortiquent le système d'aide et réussissent à faire des additions, ce serait un minimum, on a aussi beaucoup de risques d'erreurs.

  13. #13
    ec
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    Citation Envoyé par foetus Voir le message
    Si c'est important pour 1 indépendance du pays : en Chine il n'y a pas de Google et en Russie, pas de YouTube ni de Facebook (ils ont VK ou VKontakte)

    Mais en Europe/ France c'est déjà trop tard : 1) du retard (mais beaucoup) sur les autres pays USA/ Chine/ Inde/ Russie 2) cela va faire au moins 2-3 ans qu'on utilise les systèmes américains (Microsoft Azur pour les administrations françaises)

    Renseigne toi sur les projets souverains (on en [re]parle depuis le mandat de F. Hollande)
    Il est probable que l'Etat français, et les Etats européens en général, aient peur de l'OpenSource, précisément parce que n'importe qui peut avoir accès au code et à des algorithmes sensibles. Ils veulent un système fermé à leur main. Ce n'est pas précisément une attitude de démocratie numérique, mais on peut aussi comprendre que les Poutiniens ont aussi accès à l'opensource par exemple.


    Et que dire de ceci : La directrice de Polytechnique valide une migration surprise sur Office 365 ... (21 mars 2025) ?
    Il n'est pas impossible que la réactivation de ce fil soit lié à cette décision.

  14. #14
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    Citation Envoyé par smarties Voir le message
    Le projet aurait du se baser sur OnlyOffice ou un autre projet OpenSource ou une autre solution open source existante au lieu de réinventer tout.

    Résultat, le projet risque de ne pas séduire car loin d'être aussi aboutit que l'existant.

    Sinon, pour saisir du texte, le format Markdown pourrait suffire pour de nombreux cas et il y aurait moins de documents avec une mise en page farfelue.
    La suite numérique est déjà basé sur des solutions open-source notamment pour :
    • Tchap basé sur matrix (Element)
    • Grist basé sur la solution du même nom
    • Docs basé sur BlockNoteJS
    • Visio basé sur LiveKit

  15. #15
    ec
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    Citation Envoyé par Mr_Electro84 Voir le message
    La suite numérique est déjà basé sur des solutions open-source notamment pour :
    • Tchap basé sur matrix (Element)
    • Grist basé sur la solution du même nom
    • Docs basé sur BlockNoteJS
    • Visio basé sur LiveKit
    Grist est certainement une excellente base de données relationnelle, mais je ne perçois pas son aspect tableur, sauf dans la gestion des listes de données. Les exemples que je vois sur internet rappellent plus Access qu'Excel. Bien évidemment les possibilités de Grist en matière de gestion de données dépassent celles des tableurs, ce n'est pas difficile. Mais le marketing consistant à placer dans la comparaison Excel à la place d'Access (réputé peu vendeur) n'est pas très honnête. Pour moi Grist n'a rien à voir avec un tableur à part sa présentation en grille de données. mais le fonctionnement n'est pas celui d'un tableur.

  16. #16
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    Y'a déja des solution open source, alors c'est quoi l'idée de réinventer la roue pour rien?

  17. #17
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    Citation Envoyé par ec Voir le message
    Il est probable que l'Etat français, et les Etats européens en général, aient peur de l'OpenSource, précisément parce que n'importe qui peut avoir accès au code et à des algorithmes sensibles. Ils veulent un système fermé à leur main.
    Vue les dérive du parlement européen notament en Roumanie et en Pologne, je préfère l'open source.

  18. #18
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    Citation Envoyé par pierre-y Voir le message
    Y'a déja des solution open source, alors c'est quoi l'idée de réinventer la roue pour rien?
    Voir message posté précédemment :
    Citation Envoyé par Mr_Electro84 Voir le message
    La suite numérique est déjà basé sur des solutions open-source notamment pour :
    • Tchap basé sur matrix (Element)
    • Grist basé sur la solution du même nom
    • Docs basé sur BlockNoteJS
    • Visio basé sur LiveKit

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