Tu compares les actions des anonymous aux milices privées. Ontologiquement, il y a certes quelques points communs. Mais ontiquement, il y a suffisamment de différences pour que la comparaison ne me semble pas valide. En premier lieu, le fait que les milices vont à l'encontre du premier pilier de l'état: le monopole de l'utilisation de la violence physique. Dans le cas des anonymous, il n'est pas question de violence physique, mais de censure (au sens large). Cette différence peut paraître négligeable, moi je crois qu'elle est, en fait, fondamentale.

Tu parles du piège de "tomber dans le totalitarisme". Or, l'idée de milice est l'exact opposé du totalitarisme. Puisque le totalitarisme c'est "tous les pouvoirs dans quelques mains", le seul fait de s'organiser en milice, et donc, de s'octroyer un peu de pouvoir (et son pouvoir primordial, qui est celui de l'utilisation de la violence physique), est un pas en sens inverse du totalitarisme.
Partager